jeudi 4 août 2011

La Nuit des Princes Charmants

Tout à fait par hasard, en fouillant à la bibliothèque municipale cherchant les livres d’une auteure,  je tombe dans la section de Michel Tremblay.

Heureusement pour moi…

La nuit des Princes charmants manquait à ma culture. Un livre que j’ai lu, comme l’histoire d’un ami de 18 ans qui me raconte sa première grande nuit, de découchage, drôle et émouvant .

Je me retrouvais avec lui dans le Montréal by night homosexuel avec ses garçons très attachants.
J’ai adoré.

Lolo

***

Résumé

Amateur d’opéra, Jean-Marc, 18 ans, a beau fréquenter les parcs publics pour des rencontres furtives, il est toujours « seul homosexuel de [s]on groupe », et surtout puceau (p. 19). L’hiver étant peu propice aux « célébrations bucoliques à la belle étoile », il décide de jeter sa gourme à l’occasion d’une sortie à l’opéra sans ses parents. 

Il lui faut d’abord obtenir l’argent de sa mère, puis réserver sa place, et déjà repérer une proie parmi les aficionados qui réservent pour cette soirée unique consacrée à… Roméo et Juliette de Charles Gounod. 

Le grand soir arrive, qui va constituer tout le roman puisque le narrateur va rebondir d’Opéra en boîte, de boîte en bar, de bar en hôtel et d’hôtel en restaurant (l’after de l’époque), avant de rentrer —triomphant ou défait ? — au domicile familial, affronter sa mère au lendemain de ce premier découchage. 

Après un spectacle catastrophique qui donne lieu à des pages entières d’inénarrable critique, d’autant plus au vitriol que le héros se sent en décalage avec un public bourgeois venu se montrer, il rencontrera François Villeneuve, chansonnier de talent en qui il voit déjà le prince charmant rêvé, mais ricoche vite sur Alan, qu’il n’a pas su draguer à l’Opéra. François ou Alan ; Alan ou François ; aucun, ou les deux ? 

Jean-Marc n’est pas un romantique, et s’il manque dix fois renoncer et rentrer chez lui en boitant (il s’est cassé la figure sur la glace au début de son périple, en courant après François), son instinct le pousse à aller jusqu’au bout de cette nuit et de son désir. Alors, le perdra, ou le perdra pas, tabarnak, ce pucelage ?

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