vendredi 19 août 2011

Une petite entorse à la vérité

Je l’ai lu presque dans une soirée.
C’est pour vous dire que l’histoire m’a vraiment accrochée du début et surtout de la fin.
Lolo


Résumé

La transformation d’une gentille plouc en VIP des soirées new yorkaises.

Née de parents hippies, Valérie a vite compris qu’elle aimait la ville, les paillettes et la célébrité. Reléguée à la rubrique nécrologie d’un journal intello à la suite d’une histoire peu glorieuse (elle sortait avec le fils d’un sénateur qui, à la suite de leur rupture, lui a fait perdre sa réputation, son boulot, son loft), un mystérieux Cabeza lui explique qu’elle a commis une erreur dans l’une de ses nécrologies. Acceptant de le rencontrer, elle tombe sous son charme mais commence alors une série de mauvaises surprises…

Quatrième de couverture

« Pendant deux ans, j'avais été considérée comme une étoile montante du journalisme, débauchée à grands frais pour écrire des articles brillants dans la rubrique Style du journal. J'assistais alors à des galas fastueux, j'étais invitée à des soirées mondaines grouillant de célébrités, je foulais le tapis rouge des soirées de premières. J'avais accès aux coulisses de tous les événements les plus courus de la ville. Mais, à un moment, les choses avaient mal tourné, puis elles avaient empiré jusqu'à toucher le fond du fond. Au bout du compte, j'avais été mutée à la rubrique Nécro pour y finir mes jours au milieu des gratte-papier, des syndicalistes et autres fourmis sans identité. »

Valérie s'ennuie ferme depuis sa disgrâce jusqu'au jour où un appel énigmatique lui apprend qu'elle a commis une grave erreur dans la nécrologie d'un artiste très en vue. Alors qu'elle enquête dans le New York arty et branché de Soho, les ennuis commencent...

jeudi 4 août 2011

La Nuit des Princes Charmants

Tout à fait par hasard, en fouillant à la bibliothèque municipale cherchant les livres d’une auteure,  je tombe dans la section de Michel Tremblay.

Heureusement pour moi…

La nuit des Princes charmants manquait à ma culture. Un livre que j’ai lu, comme l’histoire d’un ami de 18 ans qui me raconte sa première grande nuit, de découchage, drôle et émouvant .

Je me retrouvais avec lui dans le Montréal by night homosexuel avec ses garçons très attachants.
J’ai adoré.

Lolo

***

Résumé

Amateur d’opéra, Jean-Marc, 18 ans, a beau fréquenter les parcs publics pour des rencontres furtives, il est toujours « seul homosexuel de [s]on groupe », et surtout puceau (p. 19). L’hiver étant peu propice aux « célébrations bucoliques à la belle étoile », il décide de jeter sa gourme à l’occasion d’une sortie à l’opéra sans ses parents. 

Il lui faut d’abord obtenir l’argent de sa mère, puis réserver sa place, et déjà repérer une proie parmi les aficionados qui réservent pour cette soirée unique consacrée à… Roméo et Juliette de Charles Gounod. 

Le grand soir arrive, qui va constituer tout le roman puisque le narrateur va rebondir d’Opéra en boîte, de boîte en bar, de bar en hôtel et d’hôtel en restaurant (l’after de l’époque), avant de rentrer —triomphant ou défait ? — au domicile familial, affronter sa mère au lendemain de ce premier découchage. 

Après un spectacle catastrophique qui donne lieu à des pages entières d’inénarrable critique, d’autant plus au vitriol que le héros se sent en décalage avec un public bourgeois venu se montrer, il rencontrera François Villeneuve, chansonnier de talent en qui il voit déjà le prince charmant rêvé, mais ricoche vite sur Alan, qu’il n’a pas su draguer à l’Opéra. François ou Alan ; Alan ou François ; aucun, ou les deux ? 

Jean-Marc n’est pas un romantique, et s’il manque dix fois renoncer et rentrer chez lui en boitant (il s’est cassé la figure sur la glace au début de son périple, en courant après François), son instinct le pousse à aller jusqu’au bout de cette nuit et de son désir. Alors, le perdra, ou le perdra pas, tabarnak, ce pucelage ?

mardi 2 août 2011

Double disparition

Double Disparition

Lorsque j’ai le goût de lire, je me tourne souvent vers les romans policiers.  Ceux-ci sont tellement prenants que je ne vois pas le temps passer.
J’aime lire pour me détendre et un bon bouquin de notre auteure québécoise Christine Brouillet me comble.

J’ai lu presque tous ses livres et cela depuis son tout premier, intitulé « Chère voisine », qui lui a valu le prix « Robert Cliche ». 

Le personnage principal de ses romans est détective et a pour nom Maud Graham.  Elle travaille pour la police de Québec.  Elle est spéciale.  Si vous voulez la connaître, lisez Christine Brouillet .

Comme l’auteure est une passionnée de cuisine et de bons vins, on retrouve souvent des allusions à des bons plats qu’elle prépare tout en y ajoutant le nom du vin qui l’accompagne le mieux. On retrouve le nom de bons restaurants de Québec et on se sent chez nous quand elle parle des rues et côtes qu’on a déjà visitées. C’est très sympa.

Dans Double disparition, l’enquête sera menée par Maud Graham à partir d’un centre commercial où une fillette a disparu. Enlevée? Peut-être.  La bande vidéo du centre montre des images inquiétantes. La mère de l’enfant est une ancienne camarade de classe de Graham…

Au même moment, à Rimouski, un jeune homme apprend qu’il n’est pas le fils bio de sa mère mourante.  Comment cela se peut-il?  Il part donc à la recherche de sa vraie mère…

Deux destins si éloignés mais si proches aussi…
Découvrez la vérité en même temps que Maud Graham.


L'Énigme du retour

Le 12 janvier 2010,  Dany Laferrière était dans son hôtel à Port-au-Prince lorsque le séisme a dévasté Haïti. Et ce n’est pas par hasard qu’il était là. Romancier récompensé à l'automne 2009 par le prix Médicis pour L'Enigme du retour (Grasset), Dany Laferrière faisait partie des écrivains invités au festival Étonnants Voyageurs en Haïti, qui devait avoir lieu à Port-au-Prince du 14 au 21 janvier.

Avant de lire  L’Énigme du retour , je n’avais jamais pris le temps de connaître davantage ce grand écrivain.  Pour moi, ce fut une heureuse découverte. J’y reviendrai, c'est certain. Mais en attendant, je vous le recommande si vous ne l’avez pas encore lu.

Résumé
Un jeune homme de vingt-trois ans a quitté son pays de façon précipitée. Un homme épuisé y retourne, trente-trois ans plus tard. Le jeune homme est passé de l'étouffante chaleur de Port-au-Prince à l'interminable hiver de Montréal. Du Sud au Nord. De la jeunesse à l'âge mûr. Entre ces deux pôles se trouve coincé le temps pourri de l'exil. Une nuit, un coup de fil lui apprend le décès de son père à New York. Ce père qu'il n'a pratiquement vu qu'en photo. 

Cet événement le fait quitter la baignoire pour prendre la route. D'abord n'importe où, vers le nord; comme un adieu à cet univers de glace qui l'a tenu au frais si longtemps. Puis à New York pour les funérailles de son père, que l'exil avait rendu fou. Il compte le ramener à son village natal de Barradères, dans le sud d'Haïti. Pas le corps, qui appartient au voyage. Plutôt l'esprit. Des funérailles sans cadavre. Et le voici à Port-au-Prince, où il se terre dans une chambre à l'hôtel, n'osant regarder cette ville qu'il a tant rêvée là-bas dans sa baignoire, à Montréal.
 
Si, dans Je suis un écrivain japonais, Dany Laferrière s'était donné pour but de vider le concept d'identité de tout son contenu, il poursuit ici l'objectif contraire. Qu'est-ce qui fait que nous venons indéniablement d'un lieu, d'une culture ? Pourquoi sommes-nous toujours le fils de notre père ? Un roman à la forme neuve, originale, qui mêle haïku et narration. Un livre grave, poétique, onirique, réaliste. Le livre d'un très grand écrivain.


ICI un interview qu’il a donné à son retour d’Haïti après le séisme.