mardi 31 juillet 2012

George Orwell 1984


 Honte à moi, j’ai détesté ce livre. Adjectif pour ce livre : lugubre, sombre et ténébreux Un grand classique, difficile à trouver à la bibliothèque de mon quartier, car je devais l’attendre plusieurs jours avec toutes ses réservations. 

 La lenteur du début de l’histoire m’a souvent donné l’envie de le refermer à tout jamais. Pourtant, ce livre de fiction écrit à la fin des années 50 nous donne quand même des points communs face à notre avenir en établissant la menace de Big Brother que nous vivons présentement, mais j’aurais bien aimé y retrouver une histoire intéressante ce qui n’est pas le cas. Finalement, je l’ai lu du début à la fin et je suis restée sur ma première impression…..plate…plate….plate.

Pourtant, plusieurs lecteurs crient au génie. 
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/328 1984 de George Orwell 
 Catégorie(s) : Littérature => Horreur, SF et Fantastique , Littérature => Les classiques La note: Moyenne des notes : (basée sur 93 avis) Cote pondérée : (16ème position). Discussion(s) : 6 (Voir ») Visites : 15 541 (depuis Novembre 2007) Instructif et utile "1984" est la vision qu'a Orwell d’un monde futur possible. 

C'est la dictature la plus puissante jamais créée ! À aucun moment de sa vie, le citoyen n’échappe aux yeux et aux oreilles du pouvoir en place. La presse est totalement contrôlée, la radio ne connaît que le poste unique et elle est diffusée partout. Ces deux supports ne font que répandre et répéter à longueur de journée les bases essentielles de " la pensée unique ".

Les enfants, embrigadés dès leur naissance, sont les meilleurs espions du parti et de " la pensée unique ". Ils dénoncent leurs propres parents dont ils auraient pu surprendre une conversation. 

 Chaque étape de la vie est contrôlée et la Police de la Pensée règne partout. Le pouvoir s'appelle " Big Brother ". Le monde ne ressemble plus en rien à ce que nous connaissons. Il est divisé en trois grandes parties : il y a l’Europe qui englobe tout depuis la mer du Nord jusqu’aux frontières de l’Asie. Elle inclut donc la totalité de la Russie. Puis il y a le continent américain dans sa totalité, depuis le sommet de l’Alaska jusqu'au bout de l’Argentine. Le troisième bloc se compose des pays d'Asie. Quant au continent africain, il n’est qu'un énorme réservoir de main-d'œuvre occasionnelle pour chacun des trois blocs.

De temps à autre, ces blocs se heurtent sur ce continent pour des problèmes de réserves de matières premières. Le monde est clos, on ne voyage pas d’un continent à l'autre, ni d'un pays à l'autre sans avoir à faire des démarches sans fin. Wilson, un jeune homme perdu dans cette masse, tente de penser par lui-même, d'établir des contacts avec d'autres, hommes ou femmes, qui auraient le même désir que lui. 

Ce qui l’a fait basculer dans une opposition, c'est le fait d'avoir exprimé des idées dans sa tête et surtout de tenir un carnet. Il écrit : " Le crime de penser n'entraîne pas la mort. Le crime de penser est la mort.

Orwell donne une forme d’avertissement aux populations futures quand il écrit qu’il est très facile d'imposer n'importe quoi à des populations totalement incapables de comprendre ce qu’on leur dit ou leur demande. 

Une population qui ne connaît pas son histoire, qui ne se tient pas au courant, qui ne suit rien, est une population en danger de liberté ! La connaissance est la meilleure gardienne des valeurs humaines, c’est elle qui empêche d'accepter pour vrai n’importe quoi. 

Lolo

samedi 14 juillet 2012

Mon coup de coeur de l'été



Oyez oyez gentes dames et beaux damoiseaux !
Oïl, s’il plaît à Dieu, je vous suggère ce livre, un vrai Plaisement.
Mon coup de cœur de l’été.
La bibliothèque municipale m’a permis de lire ce livre tout à fait remarquable. 
L'apothicaire de Henri Loevenbruck
Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques



Un grand livre

A Paris, sous Philippe le Bel, vivait un maître apothicaire de génie nommé Andréas Saint Loup. Cet homme découvrit un jour dans sa boutique une porte menant vers une pièce dont il ignorait l'existence, et cet événement ainsi que certaines circonstances de sa vie l'amenèrent à un long voyage initiatique, vers Compostelle et le mont Sinaï, mais surtout vers lui-même, à la rencontre de son maître intérieur.

Je n'en dirai pas plus pour ne pas déflorer l'histoire brillamment racontée par Henri Loevenbruck qui signe ici ce qui est peut-être son meilleur roman. L'auteur aurait pu se contenter de surfer sur la vague du thriller où il excelle, mais il s'est lancé le défi de faire quelque chose de tout à fait nouveau pour lui, et il a brillamment remporté son pari, emportant l'adhésion du lecteur, aussi exigeant soit-il.

Il pousse l'élégance du style jusqu'à utiliser le langage un peu daté des romans anciens, en employant des mots peu usités de nos jours, comme "oncques", "icelle", mais il n'est nul besoin d'avoir un dictionnaire à ses côtés, le livre est parfaitement compréhensible pour un homme moyennement cultivé.

Il y a de l'Umberto Eco et du Ken Follett dans ce remarquable roman: on y trouve à la fois l'érudition du premier ainsi que la fraîcheur et l'art narratif du second. On y trouve surtout un Henri Loevenbruck complètement inattendu, au style raffiné et élégant, bien éloigné des romans à suspense qui ont fait sa réputation.

C'est aussi ce qu'on appelle un "page-turner", il est extrêmement difficile de déposer le livre pour vaquer à ses occupations, mais contrairement à certains succès de librairie, c'est un livre extraordinairement bien construit, passionnant et qui témoigne d'une culture impressionnante.

Un coup de coeur absolu.


Lolo

mercredi 4 juillet 2012

Le testament des abeilles




Un livre qui se lit d’une traite.
J’adore les romans qui nous attirent  dès la première page à le poursuivre dans son histoire et celui-là en fait partie.
Le testament des abeilles, de Natacha Calestrémé (chronique 2)
Une chronique de Cassiopée.

Umberto Eco a utilisé le pendule de Foucault, Dan Brown, la Cène, Natacha Calestrémé, elle, se sert de Terminator … Quoi ? Un film de science-fiction dans un roman policier ?

Non, Terminator, l’autre ….

Les technologies, surnommées « terminator », sont des technologies utilisées pour restreindre la réutilisation de plantes génétiquement modifiées, en rendant les graines de seconde génération stériles.

À partir de cette donnée scientifique, elle va construire une intrigue haletante oscillant entre enquête policière et plaidoyer pour la planète, assortie de quelques excellentes réflexions sur le rapport de l’homme à la nature.

Bien documentée, elle sait nous intriguer et nous attirer dans la toile de son histoire, nous poussant tour à tour à nous intéresser aux personnages, aux abeilles, aux plantes, à la nature, aux prophéties, à l’Homme … obligeant les curieuses, comme moi à aller plus loin pour essayer de se renseigner à leur tour, pour voir si, finalement, ce qui est évoqué ne contient pas une part de vérité, même toute petite ….

Le récit est varié, alternant les passages où le personnage principal (un enquêteur : Clivel) s’exprime en s’adressant de temps à autre aux lecteurs (« à vous, je peux le dire … ») avec ceux, plus rares qui sont en mode narratif à la troisième personne. Les apports scientifiques sont très astucieusement intégrés à l’intrigue sans que jamais cela ne passe pour une démonstration ou un savoir que l’on veut absolument glisser dans le texte. 

La personnalité des protagonistes est fouillée, recherchée. Les indices permettant de mieux les appréhender, distillés petit à petit. L’auteur ne s’appesantit pas sur tel ou tel trait de caractère, mais fournit une étude de chacun approfondie, assez complète et intéressante nous permettant de comprendre non seulement le comportement des personnages, mais aussi leur évolution dans la vie. 

L’écriture est de qualité, d’autant plus travaillée que, dans le roman, c’est un homme qui s’exprime et que l’intrigue est écrite par une femme. Natacha Calestrémé a su faire face à cette difficulté avec brio et s’est parfaitement glissée dans la peau de Clivel.

Les phrases sont bien construites, certaines, très courtes, soient dépourvues de verbes, le plus souvent pour insister sur une vérité biologique.

« Chacune des branches avait son propre génome. Un être pluriel. »

Les descriptions sont très visuelles et bien menées, nous permettant d’imaginer sans peine les scènes évoquées.

Le vocabulaire plus scientifique ne fait jamais dans l’étalage et de ce fait le propos reste captivant sans lasser.

Un des personnages principaux de ce livre est donc Clivel. Un policier très humain, pas du tout irréprochable (chez certains, c’est l’appel de la chair …. chez lui, c’est celui du grain de peau …), tenace, prêt à tricher un peu pour obtenir de quoi avancer dans ses recherches (en prenant des risques), n’ayant, malheureusement pas réglé ses comptes avec un passé qui lui semble lourd à porter, ne sachant pas toujours ce qu’il veut vraiment. Un homme qui se cherche, qui cherche … Un homme attachant, tant il pourrait être un de nos familiers …

Il y a aussi cet homme de l’ombre qui apparaît peu, communiquant avec un thérapeute consultant par internet. Cet individu est un mystère, il se dévoile à peine un peu plus à chaque entretien « en ligne » nous laissant sur notre « faim » et faisant planer un sentiment de malaise … J’aurais souhaité que ces « causeries » soient plus nombreuses, mais peut-être était-ce suffisant pour maintenir mon esprit en alerte à chacune des interviews ? Qui sait, trop m’aurait peut-être lassée ?

Il ne faut pas que le côté « sciences et nature » vous rebute et que vous ne tentiez pas l’expérience de lire cet opus. Au contraire, c’est une réelle découverte. Tout est dosé avec habileté pour que les amateurs de romans policiers restent « pris » dans les tenailles de l’intrigue et que ceux qui auraient été intrigués par le titre s’y retrouvent aussi …..
Cassiopée


 Présentation de l'éditeur

Brusquement pris de démence, un homme sans histoire massacre sa famille avant de se suicider ; les habitants d’un petit immeuble du XIIIe sont décimés par un mal inexplicable… En quelques jours, une véritable hécatombe s’est abattue sur Paris et 26 adultes et 15 enfants ont trouvé la mort. Aucun lien apparent entre ces drames, sauf peut-être le dessin d’une fleur de lotus (symbole de pureté), retrouvé chaque fois à proximité des lieux. Secte, terrorisme, sadique, rien ne semble coller… jusqu’à ce que le major Yoann Clivel découvre un texte prophétique, écrit quatre ans plus tôt par un certain « Moine aux abeilles » et annonçant l’arrivée d’un élu : « L’année 1 du deuxième millénaire, l’enfant éclairé de réponses croisera l’ombre, en une folie meurtrière… ». Ce «testament» énigmatique servirait-il de fil conducteur à un hypothétique assassin ?



Lolo