jeudi 2 mars 2017

VLB: À douze pieds de Mark Twain



Pourquoi écrire sur Mark Twain?, s'est demandé Victor-Lévy Beaulieu. Eh bien, d'abord parce que son ami Roger Des Roches lui a demandé, mais aussi tout simplement parce qu'il aime Mark Twain.
 
Alors voilà!
 
Et moi? Pourquoi ai-je voulu lire ce dernier bouquin de VLB? Eh bien, parce que j'aime connaître de nouveaux grands auteurs, surtout lorsqu'ils nous sont présentés par VLB.  Tout simplement.

Mark Twain a écrit sur d'innombrables sujets. Celui que je retiendrai ici pour son actualité avec celle d'aujourd'hui, se lit comme suit: 
« Cette terrible force qu'est l'opinion publique d'une nation est créée en Amérique par une horde de nigauds ignorants et imbus d'eux-mêmes qui ont échoué comme terrassiers et cordonniers, et qui se sont lancés dans le journalisme alors qu'ils étaient sur la route de l'hospice. Je connais personnellement des centaines de journalistes; en privé, l'opinion de la majorité d'entre eux ne vaudrait même pas deux dollars, mais quand ils l'expriment par écrit, c'est le journal qui parle (le scribe pygmée est invisible) et, du coup,  leurs déclarations  ébranlent la communauté comme des coups de tonnerre prophétiques. »  p. 312

 À mon avis, on peut dire que les choses n'ont pas vraiment changé depuis l'époque du grand écrivain américain. La folie démentielle qui s'est emparée de l'esprit de nos journalistes actuels, tant nord-américains qu'européens et internationaux, depuis les dernières élections dans ce pays, ont démontré à quel point le métier de ces gens n'avait pas évolué d'un poil, incapables qu'ils sont de se rendre compte du cercle infernal qui les garde,  ou prisonniers ou esclaves.  Et cela depuis deux siècles.

Le hic, c'est que  les propriétaires du « journal qui parle »  au temps de Mark Twain n'étaient pas différents de ceux d'aujourd'hui.  Même voix de son maître que l'on entend toujours aujourd'hui, et qui résonne dans nos oreilles de génération en génération.

Enfin, j'ignore si Mark Twain est le seul à avoir compris l'existence de cette cabale qui dure encore et encore, et qui n'a jamais cessé de contrôler le monde, tout comme elle le faisait autrefois au temps du célèbre écrivain Twain.