Il reposait sur ma
table de salon et je lisais quelques passages de temps en temps.
Habituellement, quand
je commence à lire un livre je ne le lâche pas facilement, mais cette histoire
ne m’accroche pas du tout.
J’ai remarqué en
vieillissant mon intolérance aux livres qui n’en finissent pas.
Trop de détails, trop
de longueurs afin de remplir les pages
d’un gros volume.
Alors !!! j’ai remis le
livre sur une autre table en mettant le signet à la page 264 et je me fous de la
suite.
J’ai donc pris un autre
livre de la bibliothèque de Bernard Werner «Le papillon des étoiles».
Dès la première ligne,
j’ai embarqué dans cette histoire, aucune fioriture, aucune ligne superflue, une
histoire qui nous embarque dans un monde comme des scènes de cinéma.
J’étais déçue de le
laisser afin de me rendre à mon lit.
J’ai lu quelques
critiques, elles ne sont pas toutes positives, il paraît qu’il y a plusieurs
longueurs à la moitié du livre.
Ce n’est pas son
meilleur livre, mais je suis impatiente de le terminer ce soir.
Lolo
LE PAPILLON DES ÉTOILES
Un résumé des plus alléchants et une belle couverture...
Le
début du roman est très entraînant. Un vaisseau spatial avec quelques centaines
de personnes à son bord met le cap en direction d'une autre planète pour y
installer la nouvelle race humaine : celle qui sera parfaite. Plus on tourne les
pages, plus on y croit et plus on se dit que c'est possible !
Malheureusement,
au fil du récit, l'auteur tombe dans l'exagération la plus totale. Finalement,
le vaisseau emportera à son bord 144'000 personnes pour créer cette nouvelle
génération. Le
Papillon des Etoiles a tout un écosystème qui lui donne des allures de Rama
(Arthur C. Clarke), mais...
Le rythme du récit est (trop) rapide, les
descriptions sont très maigrichonnes, les personnages manquent en profondeur et
il y a parfois de telles aberrations, que ça en devient carrément ridicule. J'ai
un peu le sentiment que Werber a bâclé le
scénario. C'est dommage, car avec l'imagination qu'il a, il aurait pu faire
quelque chose de grand. Là j'ai l'impression de n'avoir que le squelette de son
idée, auquel il manque les muscles et la chair pour donner au tout de la
consistance.
Werber a une vision
très noire de l'être humain. Pour résumer, on est tous - au fond de nous -
mauvais et méchants, cruels et sadiques, destructeurs et malsains. On ne pourra
jamais construire une société meilleure, car il n'y a pas d'autre avenir pour la
race humaine que celui de s'autodétruire. Vérité ou pas ?
Disons qu'il aborde un
thème philosophique intéressant, mais il le fait de manière superficielle. Il
aurait pu / dû creuser davantage le sujet. Je m'explique : lorsque, par exemple,
vous faites une dissertation pour défendre des idées, vous ne vous contentez pas
de dire que c'est comme ça (et point final). Vous argumentez et
contre-argumentez afin de mettre en valeur vos idées. Une fois que c'est fait,
vous avez de la matière pour pondre une conclusion qui soit plausible et que
chacun pourra apprécier. C'est ce développement qui fait défaut dans cette
histoire de Werber.
Un autre
message qu'il délivre clairement tout au long du récit lorsqu'il dit que notre
planète est fichue est : « le dernier espoir, c'est la fuite ». On peut être
d'accord ou pas avec cela, à chacun sa libre appréciation. Là aussi il y aurait
matière à philosopher.
Ce qui est intéressant avec ce bouquin, c'est qu'on
part tout enthousiaste du haut d'une montagne d'optimisme pour finir, en fin de
compte, noyé au fond d'une mer de pessimisme. Et là, je dis bravo. Ce n'est pas
un mauvais livre, bien au contraire, mais comme je l'ai dit, il aurait pu - à
mon goût - être plus étoffé. Si ça avait été le cas, eh bien, je pense qu'il
aurait pu devenir un de mes livres préférés !
Et puis sinon pour ceux qui ont
lu le livre : moi j'aurais bien voulu savoir ce qu'il est advenu de Satine une
fois qu'elle a quitté le vaisseau au moyen de la navette... Pas vous
?
Koyolite Tseila
www.koyolitetseila.com
Moi aussi, j'ai mis de côté Inferno (à la page 253 ...!!!).
RépondreSupprimerMais pas pour les mêmes raisons que pour toi.
Je vais y revenir.
Quand j'aurai terminé de lire le tome 2 de Damné, d'Hervé Gagnon.
D. xxx